Tour de garde.

Èva n'était pas une aristocrate, mais elle était riche et respectée. Son rang lui permettait le respect de tous et chacun et cela lui plaisait de pouvoir les côtoyer et même d'être invités à leurs petites soirées de noblesse. Ce matin-là, Èva était appelé à poser pour une peinture. Elle détestait être des heures à ne pas bouger pendant un très long moment, mais elle adorait le résultat et cela lui donnait une petite bourse de pièces qu'elle était fière de gagner. Peinture:



Èva remit son habit de sous-chef de l'armée et attacha ses cheveux en une toque afin que jamais ils ne cachent pas sa vue et compromettre toutes ses victoires. (Voir photos dans sa description du personnage. ) Elle marchait dans les routes pavées de la haute-ville. Regardant les marchands commençant à exposer leurs marchandises. Elle était rarement dans ses pensées durant le boulot, mais la soirée de la veille, elle avait remarqué pour la première fois les affiches partout dans la grande ville. Un bal! Elle en rêvait depuis des années et le Roi avait enfin décidé d'en organiser un en l'honneur de la princesse.

*¨Ca serait si merveilleux! Je suis si impatiente!*

Se dit-elle, se remémorant le rêve qu'elle avait fait la nuit dernière. Elle, vêtue de ça plus belle robe et coiffure faisant son entrée. Ce dont elle ne s'était pas attendue c'est qu'un homme masqué et élégant s'approchait d'elle pour lui demander une première danse d'une voix douce. L'amour n'a jamais été une priorité pour Èva, mais son rêve lui a donné la possibilité d'en rêver pour une fois.



*C'est ridicule, il n'y a aucun homme dans ce bas-monde qui puisse avoir seulement l'étoffe de me plaire! Je suis bien trop compliquée comme ça!*

Réfléchit-elle fixant une miche de pain fumante dont un jeune garçon humait l'odeur avec envie. Ses vêtements étaient sales et son regard piteux. Il semblait affamé, mais le marchand se précipita à le chasser afin de ne pas s'éloigner sa clientèle ou même se faire voler. N'acceptant pas de voir un si jeune enfant mourir de faim, elle s'approcha doucement du marchand et sortit sa nouvelle bourse qu'elle venait de gagner.

"Bonjour mon cher monsieur, j'aimerais avoir cinq de vos plus grandes baguettes de blés français."

Tout heureux de sa vente, alla chercher les cinq plus grosses et belles baguettes et lui enveloppa avec soin. Il lui remmena avec le sourire jusqu'aux oreilles et elle lui remit les pièces qu'elle lui devait. Elle apporta le sac complet de pain au jeune garçon qui ne comprenait pas vraisemblablement ce qui se passait.

"Maintenant je veux que tu rapportes tout ça chez toi et que tu nourrisses ta famille ainsi que toi-même jeune homme."

Elle lui sourit tendrement et le jeune homme lui rendit bien. Il lui sauta dans les bras et déposa un petit baiser sur ça joue et couru, le sac de pains à la main pour aller le montrer à sa famille, fou de joie. Èva retourna vers le marchand et croisa les bras, mécontente. Celui-ci voyant ce que Lady Èva avait fait, il comprenait ce qu'il l'entendait de la part de la sous-chef des armées royales. Elle lui lança le reste de sa bourse avec un regard hautain.

"La prochaine fois qu'un petit enfant semble mourir de faim devant vous, je vous ordonne de vous servir des sous de cette bourse et de lui donner du pain! Sinon je vous arrêterai pour avoir volé les pièces de la sous-chef de la millice! Vous m'avez bien comprise!?"

Dit-elle sévèrement. Le marchand fit signe qu'il avait compris bien évidemment, mais ne rajouta rien. Ne voulant surtout pas s'attirer des problèmes avec la justice et encore moins miss Vendorne. Èva se retourna donc vers un banc qui lui semblait assez confortable et s'y assit. Laissant les rayons du soleil réchauffer sa peau déjà bronzée avec plaisir et détente.

Contre toutes attentes, les rayons du soleil disparu et tout sembla soudainement sombre. Èva ouvrit ses yeux noisettes pour regarder l'homme qui se trouvait en face de lui qu'elle voyait pour la première fois. Il faut dire qu'à part ces tours de gardes, la guerre et son manoir à la campagne elle ne rencontrait pas beaucoup de gens qui voulaient s'adresser à une supérieure des armées Royales. C'était un homme très bien vêtu donc, un aristocrate de toute évidence. Ses cheveux étaient fins, noirs et attachés. Son air n'était pas d'une personne amicale, mais elle ressentait autre chose dans sa voix.

"Je me nomme Èva Vendorne, sous-chef des armées Royales et vous êtes?"

Demandant celle-ci en se levant pour être à sa hauteur. Èva était de grandeur moyenne mais était légèrement plus petite que cet homme qui se tenait devant elle. Il avait une allure musclé et sûre de lui qu'elle voyait très souvent dans l'armée. Après l'avoir détaillé de haut en bas elle se rappela que les gens ne la reconnaissaient pas souvent quand elle avait les cheveux attaché ainsi alors elle détacha ses cheveux qu'elle secoua d'un côté et de l'autre afin qu'ils reprennent leurs courbes naturelles.

*Je ne suis pas censé connaitre tous les aristocrates? Je ne me rappelle plus ce visage, j'ai dû pourtant le voir sur une peinture en étudiant les personnes à protéger quand Oliver me l'a montré. J'ai pourtant une bonne mémoire il me semble!*

En ce beau matin, Èva effectuait un double temps de garde pour avoir remplacé trois soldats cette nuit, étant tombé malade subitement avant leur quart.

*Des ivrognes oui!*

La fatigue n'était cependant pas quelque chose qui pouvait l'atteindre facilement depuis ses entraînements pendant cinq années loin de tout. Le problème était qu'elle n'avait jamais beaucoup de temps pour elle et cela avait tendance à la rendre malheureuse. Elle aimerait se faire des amis avec qui passé un moment favorable parfois ou seulement visiter la ville et les forêts. Si elle le pouvait elle explorerait tout Fairbell.

Ordinairement elle ne faisait pas très confiance aux hommes qui désiraient s'entretenir avec elle, essayait toujours de lui faire des sous-entendus, mais il faut dire que la plupart du temps ces hommes faisaient partie de l'armée! Elle accepta donc de le suivre afin de prendre une petite marche dans les sentiers de la haute-ville avec sa nouvelle connaissance.

"Je suis également enchantée Raphaël Ul' Liamenestri. Que faites-vous ici à cette heure matinale si je ne suis pas indiscrète?"

Èva venait de se rappeler son portrait maintenant, mais il avait l'air un peu plus jeune que maintenant. C'était un vieux portrait de lui de sa jeune adolescence. Elle avait très peu entendu parler de lui en fait, car il ne gagnait pas à être tellement connu et aimé de la société. Tout ce qu'il savait était dû au fait qu'il était issu d'un titre de noblesse et qu'il avait perdu des êtres cher par le passé. Le jour où c'était arrivé, Oliver lui avait raconté la scène qu'il avait vécue avec sa femme et sa fille. Bref, elle ne voulait pas penser elle-même à ses tristes évènements qui gâcheraient tout d'une bonne discussion pour apprendre à le connaitre.

*C'est tellement injuste, personne ne devrait perdre son enfant.*

Pensa-t-elle regardant par terre, légèrement timide de s'adresser à quelqu'un d'autre que Oliver détenant un titre de noblesse. Elle avait effectivement déjà rencontré la princesse et le roi le jour de son élévation au titre de seconde dans l'armée.

*Je ne dois pas me montrer timide avec quiquonque! Reprend toi vite Èva!*

Se dit-elle retournant son regard naturellement ensorceleur et doux vers Raphaël. Elle en voulait légèrement à ses parents d'avoir refusé le titre de noblesse qui leur étaient offerts comptant leurs grandes fortunes depuis des générations. La noblesse ne voulait rien dire pour eux tant et à condition qu'ils avaient les moyens de bien subsister grâce à leurs arbres fruitier par centaine cachés derrières leur manoir. Aujourd'hui elle ne comprenait pas encore leurs gestes, mais un jour elle comprendrait ce qu'est être humble.

(Je ne comprends pas!! Ça fait deux fois je réponds c'est étrange! Bon j'essaie une troisième fois!)

Èva n'avait aucune envie de paraître curieuse malgré le fait qu'elle aimerait connaître le fruit de ses achats elle n'en demanda rien. Elle se contenta seulement d'essayer de deviner. En effet, la matinée semblait vouloir laisser place à l'heure du midi, car le soleil montait graduellement de plus en plus haut dans le ciel. Le soleil, si beau, si chaud et si inaccessible, tout comme elle d'ailleurs. Elle se plaisait tellement à faire son travail que le temps avait filé trop rapidement à son goût. Lord Raphaël lui demanda ce qu'elle fabriquait en cette belle journée.

"Je protège la haute-ville et tous ses habitants aujourd'hui pendant l'absence de guerre et des gardes habituels qui seraient mystérieusement tombés malade hier soir."

Elle regardait autour d'eux bien évidemment, car elle se devait de ne pas laissé aucun vole ou petit détail important. Après tout c'était son travail et elle ne faisait jamais rien à demi! Ils passèrent donc à côté de la boulangerie où le propriétaire étendait ses plus belles baguettes françaises comme elle les aimait et lui demanda poliment.

"Mademoiselle Vendorne, il est l'heure de diner alors je vous donne cette baguette si vous voulez! Vous devez mourir de faim! Je sais que vous avez toujours bonne appétit!"

Au détail de son appétit devant sa nouvelle connaissance, elle rosit légèrement à l'idée qu'il puisse croire qu'elle mangeait comme un ogre et que cela aurait un impact sur sa silhouette. Comment démentir ce propos dont tout le monde parlaient?

"Non merci monsieur le boulanger, vous êtes très gentil, mais je ne me suis assez servit de mes pouvoirs aujourd`hui pour avoir à recharger mon énergie comme à mon habitude. Je prends cela relax aujourd`hui! J`ai prit une pause d`entrainement! Ne vous en faites pas je mangerez quelque chose bientôt."

Quelque chose de tellement rare chez elle de négliger son entrainement de tout les jours! Même le boulanger avait l`air très surpris. Èva était un bourreau de travail qui s`entrainait sans relâche afin de sans arrêt se perfectionner et ne pas oublier l`art du combat ninja qu`elle avait apprise durant ces cinq années de dure apprentissage.

Èva regarda quelques secondes par terre se rappelant ainsi ce que son maître lui avait répondu quand elle avait demandé à bout de force pourquoi elle devait s'entrainer sans relâche. Son maître lui avait répondit et ce qu'elle répondit d'ailleurs à Raphaël.

"L'entraînement est le perfectionnement du corps et de l'esprit, si on ne l'entretient pas régulièrement, tout comme la rose elle se flétrira et perdra de sa vigueur me disait toujours mon maître. Aujourd'hui j'ai simplement désobéit à cette règle pour me reposer un peu les muscles."

Elle faillit dire que Oliver l'avait supplié à genou de faire part du concours qu'il animait avec Nathan Kentra afin d'attirer plus d'hommes, donc plus de fonds pour les orphelins qu'elle chérissait tant, mais pourquoi en parler à un étranger? De surplus un aristocrate qui pourrait penser qu'elle était superficielle. Èva était du genre à ce moquer de ce que les autres pensaient d'elle, car elle connaissait le potentiel de sa beauté et personne ne pourrait lui retirer la confiance inébranlable qu'elle avait en elle, mais Oliver avait exigé qu'elle fasse bonne figure devant la haute société en particulier.

Son poste était important et puisque sa famille avait refusé le titre de noblesse qui l'aurait élevé au rang d'aristocrate aussi, elle devait au moins faire bonne figure. En réalité elle restait elle-même et essayait d'avoir la meilleure réputation possible, comme eux tous d'ailleurs. Le boulanger reprit la parole.

"Lady Èva, les orphelins ont adorés le don de pains que vous avez apporté et ils se meurent de vous voir demain au concours de beauté! Qui n'est pas impatient d'ailleurs! Vous savez que trois de ces jeunes garçons m'ont dit qu'ils avaient l'intention de vous épouser un jour? Mignon comme tout! Vous êtes leurs idole!"

Devant tant de gentillesse, Èva ne put qu'esquisser un sourire et se rendit compte qu'il venait de la dénoncer pour le concours de demain. Elle ne lui en voulait pas, après tout il ne savait pas!

*Je crois que pour une fois je vais rester moi-même! J'en ai plus qu'assez de devoir m'expliquer à la fin!*

Cette fois c'était le bouquet, elle avait beau être elle-même, Raphaël avait réussi à la faire rosir encore une fois! Elle n'était pas du genre timide, mais déjà qu'elle faisait un effort monumental pour plaire aux enfants et à son supérieur, mais elle n'avait pas pensé une seule seconde que tant de gens serait présent à cet évènement. Lord Raphaël allait y être aussi apparemment alors même la haute société allait y être!

*Je crois que Oliver m'en devra un très gros service pour ce qu'il me force à faire!*

Se dit-elle reprenant ses couleurs normal. Elle fit signe de la main au boulanger avec un sourire poli qu'elle devait repartir et celui-ci lui envoya la main chaleureusement. Les hommes l'aimaient bien, mais elle n'avait pas l'impression que c'était pour la bonne raison comme à l'habitude.

"Je dois avouer que j'ai été un peu forcé à participer pour que les hommes viennent en plus grand nombre, mais je participe avant tout à ce concours superficiel pour plaire aux enfants qui y seront et pour les profits que cela leur rapporteront."

Èva avait souvent de jolies robes, de jolies coiffures et du maquillage, mais c'étaient encore une fois pour plaire tel que demandé. Èva n'avait pas besoin de tous ces détails pour être une femme d'une grande beauté. Il est vrai que l'élégance lui allait à merveille, mais le naturel lui allait tout aussi bien selon elle. Elle se retourna vers Raphaël afin de mieux l'examiner aussi. Il était grand, très bien soigné pour un homme et sentait bon. Ses cheveux long et noir étincelait de la même manière qu'elle au soleil et sa musculature démontrait qu'il s'entraînait. D'ailleurs quand il qualifia le concours de manifestation elle ne pu s'empêche d'esquisser un petit rire.

"J'appellerais plutôt cela une mascarade, mais puisque c'est pour ramasser des dons pour les orphelins nous appellerons plutôt cela une mascarade de bienfaisance!"

Eva eut une réaction visible à l'intervention de Raphaël et cela lui fit tilt. Une demoiselle rosissant si facilement, et participant à un concours de beauté ? Elle ne semblait pourtant pas être le genre de personne aimant se montrer ainsi devant tant de monde. Il ne fut donc pas surpris quand elle lui confia qu'on lui avait un peu forcé la main pour participer à se concours. Sa deuxième raison le toucha aussi, lui qui adorait les enfants. Bien que d'un coté il trouva cela peu crédible, comme cette manifestation d'ailleurs, car si l'on devait soutenir les orphelins, il fallait le faire toute l'année. Lui même, par l'intermédiaire de Pat, pour ne pas que cela se sache, faisait régulièrement des dons. C'était la seule choses pour laquelle il ne rechignait pas à dépenser de l'argent.
Lorsqu'elle se tourna vers lui après avoir parlé, Raphaël la regarda elle aussi. C'était comme il l'avait noté au premier abords, une femme d'une réelle beauté. Agréable au regard. Intéressante après...cela était une autre paires de manches. Il n'est que peu de gens que Raphaël trouve réellement intéressant. Le commun des mortelles et toujours trop fade, trop gentil, trop sûr de lui, trop ceci, trop cela. Rappelons bien cependant qu'au final Raphaël n'aime vraiment que lui même.
Quoi qu'il en soit la deuxième réflexion de mademoiselle Vendorne eut pour effet de lui faire se lever un des deux coins de sa bouche. Ce qui valait chez lui, un sourire, et qui était extrêmement rare. La demoiselle était franche. Dire les choses clairement et nettement n'était pas toujours dans les qualités présentent chez les femmes. Celle-ci préférant toujours tourner autour du pot. Raphaël apprécia donc cela.

- Une mascarade de bienfaisance...

Répéta t-il avec un très léger amusement dans la voix.

- J'aime le terme. C'est assez représentatif je trouve, en effet.

Il marqua une pause puis, tout en continuant de marcher il avisa une petite place faisant la jointure entre deux grosse rues. La population n'y était pas en nombre et le soleil l’inondait pleinement à cette heure.

- Que me répondriez vous, si je vous proposait d'acheter un petit quelque chose à manger dans une auberge et de la manger dehors, là bas, sur un banc ?

Dit-il en montrant la petit place d'un signe de la main. Raphaël n'était certes pas un homme gentil, ni galant. Il ne cherchait pas particulièrement la compagnie, surtout celle des femmes. Cependant ce midi, il avait envie de rester dehors, et puisqu'il était en présence de quelqu'un qui semblait avoir un minimum d'esprit... Autant en profiter.

[ Ce n'est vraiment pas grave ^^ Simplement pour préciser, Raphaël à les cheveux plutôt marrons que noirs. ]

(Merci de l'information. Je dois avouer que je me suis fier à ce que je me rappelle de ta photo et des faibles détails que j'ai retenues de ta présentation hi hi )

Èva était bien heureuse que son terme lui plaise, elle n'aurait jamais dit une chose pareille si elle devait faire bonne figure et cacher une partie de sa personnalité comme lui demandait le protocole. Elle avait en effet de plus en plus faim et la proposition que lui fit Lord Raphaël lui paraissait des plus appétissante.

"Que me répondriez vous, si je vous proposais d'acheter un petit quelque chose à manger dans une auberge et de la manger dehors, là-bas, sur un banc?"

Elle fixa l'auberge et le banc un instant et imagina tous les bons repas que cette auberge pouvait offrir qui lui ferait plaisir. Juste à y penser qu'elle en était affamée! Elle sourit donc légèrement au jeune homme et lui répondit.

"Je vous répondrais en effet que c'est une idée dont mon estomac vous serait reconnaissante! Un double tour de garde avait le don de m'ouvrir l'appétit rapidement je dois avouer et si vous avez faim aussi, cela me ferait plaisir de partager mon repas avec quelqu'un d'aussi élégant que vous l'être Lord Raphaël."

Ordinairement, Èva commençait sa journée avec un petit-déjeuner et se rendait tout de suite à la salle d'entraînement où elle était elle-même l'entraineur de tous ces soldats qui s'étaient joint à son groupe au lieu de celui d'Oliver et qui passait le plus clair de leurs temps à venter leurs forces et leurs beautés, comme pour l'impressionner selon elle, mais Raphaël semblait plutôt réservé et poli contrairement à la plupart des hommes qu'elle côtoyait, cela lui ferait plaisir de parler avec quelqu'un qui ne demanderait pas sans cesse s'ils pouvaient se voir après le travail, question de visiter sa chambre à coucher. Cela lui éviterait un mauvais contact pour une fois. Après tout il devait connaitre lui-même ce qu'est d'être désiré par tant de gens peu intéressants, il était beau lui-même.

Elle ne voulait cependant pas quitter trop longtemps son poste, car le crime, lui, ne prends jamais de pose et elle n'en laissait jamais passer une. Le fait de manger sur le banc lui plairait beaucoup, car de ce fait elle pourrait garder un oeil sur ce qui se passait autour.

La jeune femme accepta la proposition de Raphaël et en effet celui-ci commençait aussi à avoir une petite faim. Elle lui fit aussi un compliment au passage. Seule pensée fut qu'il n'y avait aucun doute sur le fait qu'il était élégant. Cependant, sachant avec qui il était il fit un effort et ne dit rien. Il se contenta d'incliner légèrement le haut du corps en guise de merci.
Il ne lui rendit même pas son compliment. Pourtant, elle n'était pas moche, et plutôt distinguée. Cependant les compliments était quelque chose quine faisait pas parti de ses habitudes. Loin de là. De plus, vu le rang et l'emploi de la demoiselle, il se doutait qu'elle devait en recevoir régulièrement, et un de moins ne lui ferait pas de mal. Il se dirigea donc vers l'auberge avec l'intention d'y entrer et de commander de quoi manger. Arrivé devant la porte il l'ouvrit et attendit que Eva entre avant d'entrer lui même. En effet la galanterie et la gentillesse n'était pas ses point fort. Cependant il avait reçut une éducation strict et fort bonne, il avait donc de bonnes manières. De ceci, Pat, son tuteur, était très fière. L'éducation de Raphaël n'avait pas été une chose facile. Son caractère...particulier, dirons nous, avait pris es racines très tôt, et Pat avait quelque fois eut beaucoup de mal à faire entendre raison au jeune garçon qu'il était. Aujourd'hui, Raphaël étant devenu un homme, Pat était très fière de ce qu'il avait accompli avec cet enfant. Cet enfant qui n'était pas la sien, et qui pourtant l'était devenu par un coup du sort et l'avait comblé lui, en tant qu'homme.
Raphaël quand à lui ne parlait que très peu de cette époque. A vrai dire il n'était pas homme à revenir sur le passé. Il vivait, un point c'est tout.

[HRP: Pas de souci, je comprend. Cela m'arrive aussi, dans ces cas là j'ouvre une autre page internet et je vais sur les présentations en même temps que j'écris et je m'y réfère. ]

(Hi hi petit chanceux, tu dois avoir beaucoup de plaisir avec ma présentation. J'adore regarder avec fierté mes photos! Merci du conseil, je vais essayer afin de voir si mon ordinateur très très lent et frustrant ne me lâche pas. )

Èva entra puisque l'homme qu'elle accompagnait lui cédait le passage. Très galant contrairement à plusieurs soldats qui se dépêcheraient à chercher une table sans même se préoccuper de savoir si elle avait seulement envie de partager la leur. Elle mangeait très rarement avec quelqu'un d'autre de toute façon. La décoration de l'auberge était simplement comme elle aimait tant et était entourée de fleurs de toutes sortes.



*Très agréable pour une première fois.*

Se dit-elle détaillant la salle à manger qu'elle voyait pour la toute première fois. Ordinairement, elle préférait la cuisine des frères Kentra, mais elle aimait le changement une fois de temps en temps. Elle alla au comptoir et attendit que le serveur revient de son dernier service.

"Mademoiselle que puis-je pour vous?"

Demanda poliment l'homme à la moustache un peu comique. Toute souriante elle huma le parfum de la cuisine derrière le serveur. Elle savait exactement ce qu'elle voulait. Elle le sentait depuis son entrée dans l'auberge et elle le désirait maintenant plus que tout!

"Je prendrais bien une de vos excellentes assiettes d'oeuf et bacon avec un peu de pain et quelques fruits je vous prie."

Elle se retourna vers Raphaël afin qu'il commande aussi, car lui aussi semblait avoir faim et c'était bien l'heure de manger d'ailleurs! Son estomac criait famine et elle voyait tous ces gens qui se délectaient de leurs repas. Elle sortit sa bourse mit les pièces nécessaires au meilleur service possible. Ils devaient après tout se rendre jusqu'au banc avant de pouvoir enfin se nourrir.

(désolé du peu de texte, cela fait deux jours que je suis très malade et que je ne peux manger plus d'un repas par jour. )

Elle qui pensait avoir un grand appétit! La pièce de viande que demandait son charmant hôte démontrait qu'elle n'était donc pas la seule au bout du compte. Elle prit son repas pour emporter et attendit qu'on lui donne sa pièce de viande à Raphaël. Elle regarda par une fenêtre et vit qu'heureusement, leurs bancs était toujours libre. Un homme qui semblait être un ouvrier s'approcha d'eux. Pourtant, il semblait ne pas avoir terminé son repas, pourquoi commanderait-il alors qu'il avait déjà été servi? Il s'adossa un coude sur le comptoir et sourit bêtement.

"Mademoiselle, je suis Dimitri et je ne vous connais pas encore apparemment, vous venez souvent ici?"

Demanda-t-il d'un ton assez charmeur pour faire comprendre quel était son intention à celle-ci. Elle soupira et se retourna vers celui-ci.

"Non, c'est la première fois que je viens dans cet établissement monsieur Dimitri et vous? Vous adressez la parole à toutes les jeunes femmes que vous ne connaissez pas dites moi?"

Il rit légèrement et ne daigna même pas jeter un seul regard à Raphaël. Il regarda cependant deux de ces compères qui mangeaient à sa table et qui semblaient très intéressés par leur conversation.

"Seulement les femmes dotées d'une insolente beauté qui se présente seule ou accompagné d'un homme moins charmant que moi! Cela vous dit de mieux me connaitre? Je ne suis pas méchant et je ne vous mangerai pas promis!"

Ses yeux étincela d'un rouge éclatant lui montrant clairement qu'il était Asmir et que sa phrase avait maintenant un sens. Èva le fixa un instant désintéressé et ennuyé par ses propos idiots et sans intérêts pour elle. Il ne s'était pas frotté à n'importe qui et Èva n'avait pas bien envie de faire une scène devant Raphaël qui venait d'être insulté par cet arrogant jeune homme qui se disait plus charmant que lui.

"Vous connaissez mon accompagnateur avant d'insinuer qu'il possède moins de charme que vous-même? Je suppose que non alors si vous alliez jouer ailleurs? Vous nous dérangez et je suis très loin d'être intéressé! Sur ce je vous conseille de retourner finir votre repas!"

Elle voulu se retourner vers Lord Raphaël, mais celui-ci lui en empêcha en lui retenant une main.

"Vous ne comprenez pas lady, j'obtiens toujours ce que je veux!"

Connaissant le pouvoir de persuasion des Asmirs elle ne regarda pas ses yeux à ce moment-là, elle ne regarda que son cou et en colère elle voulu riposter, mais n'osa pas. Les hommes avaient une peur bleue d'elle pour son agressivité face à ceux qui se croyait tout permis face à elle ou trop insistant. Elle ne voulait pas faire mauvaise impression devant Lord Raphaël à cause de cet impudent jeune homme.

Èva vit à quel point Lord Raphaël avait de la retenue, car elle-même ne pouvait plus vraiment se retenir de lui mettre son poing à la figure. Le jeune homme prénommé Dimitri écarta l'une de ces mèches rebelles et rouge vins. D'ailleurs, il ne se laissa pas vraiment effrayer par les propos de Raphaël! Il lâcha son étreinte de la main de Èva et se rapprocha très rapidement et très près de celui-ci. Un sourire mauvais sur les lèvres.

Dimitri:

"Monsieur le riche aurait-il un problème avec les moins fortunés!? Je vais vous montrer de quel bois je peux me chauffer! Arrogant!"

Dit Dimitri le défiant du regard, fit un signe de main à ses trois amis. Pas qu'il n'avait pas confiance en lui, mais il ne prendrait pas la chance d'être humilié. Il ne pensait pas vraiment en avoir besoin, mais bon! Èva étant derrière celui qui la protégeait, avait une irrésistible envie d'écarter celui-ci et de mettre à terre les quatre hommes, mais Oliver l'avait bien avertit! Elle devait calmer ses fureurs!

*C'est injuste! C'est impossible de me calmer dans ces temps-là! Oliver l'aurait déjà massacrer!*

Se dit-elle les bras croisés. Elle prit une mèche de ces longs cheveux noirs pour l'enrouler autour d'un doigt. Raphaël était heureusement assez grand pour lui cacher cet idiot de Dimitri qui venait foutre en l'air son repas! Elle aurait peut-être le temps de se calmer d'ici là. Elle vit les trois autres se lever pour venir aider leur copain. La pression était trop forte! Elle se devait de réagir résonablement! Elle alla aux côtés de Raphaël et pointa les hommes derrières Dimitri venant lui prêter main-forte.

Ses yeux s'enflammèrent, mais au lieu de la colère son visage exprima un certain contentement de pouvoir au moins se rendre utile sans tabasser personne! Une étincelle sortit de son doigt et rebondit par terre ne laissant pas aux hommes le temps de comprendre ce qui arriverait dans la seconde qui vient. La petite étincelle arrivant jusqu'à eux explosa et forma une grande cage au barreau de feu les empêchant d'avancer. Les autres personnes mangeant dans cet endroit parti en courant laissant l'endroit complètement déserte pour Raphaël et Èva avec les Asmirs.

"Cela sera plus équitable ainsi!" Dit-elle de sa voix douce et maligne.

Le jeune Dimitri fit un sourire sarcastique à son opposant. Il sembla ne pas être intimidé par le fait que ces compagnons soient hors combat. Il avait un pouvoir qu'il aurait préféré ne pas utiliser en ce moment, mais vu les circonstances, il se devait de l'utiliser contre Lord Raphaël et peut-être même contre la jeune femme emprisonnant ses amis. Dimitri croisa les bras et se dédoubla jusqu'à dix fois. Dix sourires mauvais fixa ainsi Raphaël.

Èva se pencha légèrement sur l'épaule de l'aristocrate surprise de se pouvoir puissant que détenait cet homme. Il serait utile dans son armée dommage! Èva commençait à penser de plus en plus à devoir aider celui-ci à se défendre, mais pas toute suite, elle voulait voir s'il était capable de vaincre son ennemi.

"Si vous désirez de l'aide vous n'avez qu'à demander!"

Elle se redressa pour fixer sa cage qui tiendrait au moins cinq minutes de plus avant que les autres puissent se mêler de la partie. Elle regarda les dix copies afin de trouver laquelle était la bonne. Impossible à déterminer! Cela la frustra grandement, mais se savait assez forte pour vaincre toutes les copies incluant la vrai!

"Viens l`affreux!" Dit Dimitri déterminé à se battre.

Une des exemplaires se détacha du lot et sauta sur Raphaël pour lui asséner des coups puissants Asmirs. Deux autres copies vint à la rencontre de celui-ci afin de lui donner plus de misère. Èva aurait pensé que les copies ne puisse pas vraiment toucher Lord Raph, car elle croyait à une illusion. Apparemment, ce Dimitri était plus puissant que ce qu'elle croyait et espérait seulement que Raphaël tienne le coup. Toutes les autres copies allèrent frapper sur la cage de feux, ce brulant à chaque fois, mais affaiblissant ce nouveau tour qu'elle venait de mettre au point.

Bientôt elle serait surement obligé de céder et se battre. Ce n'était pas qu'elle n'en avait pas envie, elle le voulait vraiment! Elle s'amuserait bien pour une fois puisque la guerre ne faisait pas trop rage ces temps-ci et que les villageois étaient plutôt sage si l'on ne comptait pas les voleurs de Zéphyr qui faisait de plus en plus rage depuis la nouvelle taxe imposer par ce roi égoïste.

"Je ne tiendrai pas longtemps! Je devrai bientôt vous aider même si vous ne le voulez pas!"

Le rayon de feu s'estompa et les autres hommes fit un sourire malin à leurs deux adversaires. Les copies et les deux mécréants commença à avancer vers eux l'air menaçant. Tant pis pour sa réputation auprès de cet homme! Elle ne voulait pas une égratignure qui pourrait paraitre le jour du bal après tout! Elle se mit en position de combat et regarda tout autour d'elle ce qui pourrait lui servir.

Première chose à faire lors d'un combat! Tout ce qui est à portée de main est une arme! Elle arracha la corde métallique d'un rideau qu'elle enflamma grâce à son don de feu. Il était trop facile pour elle de se battre à mains nues, elle préférait jouer avec ces pouvoirs pour ne pas perdre la tête et tuer un innocent qui se devait d'être arrêté!

"Vous voulez danser? Je vous laisse conduire!"

Èva sourit un instant à Lord Raphaël, au moins il pouvait avoir de l'humour! Elle retourna un regard enflammer dans tous les sens du terme vers ces opposants et fit tournoyer un instant habilement a corde enflammer au-dessus de sa tête pour frapper les pieds du premier Dimitri en avant du petit groupe minable qui pensait s'attaquer à elle.

"Mon cher Dimitri, vous n'avez vraiment pas choisis la bonne personne à embêter aujourd'hui!"

Un des Dimitri's s'avança l'air complètement sérieux il lui fit un sourire amusé, mais mauvais avant que tous les autres le suive lentement. À ce moment, elle remarqua que l'un des Dimitri était légèrement plus éloigné des autres et su qu'il était le vrai. Il avait l'air arrogant et puissant, mais c'était un peureux et un vantard de surplus! Le neutralisait-elle tout de suite? Pourquoi pas s'amuser un peu!

"Dimitri tu n'es qu'un lâche qui se cache derrière ses copies!"

Elle prit son fouet artisanal et donna un coup en avant qui prit le pied d'un allié qui tomba sur le dos et qu'elle tira vers elle. Elle sauta et fit une rapide roulade avant, pour atterrir devant lui. L'homme avait la cheville bruler gravement, mais elle ne prenait aucune chance! Elle fit claqué son fouet derrière lui le faisant un peu saigné au visage et crier de douleur.

*Au moins, lui je ne l'aurai plus dans les pattes!*

Elle courru vers ceux qui se trouvaient devant elle, ce qui les surpris et ils s'arrêtèrent tous pour se mettre en position de défense. Elle empoigna les pieds d'une copie qu'elle tira très fortement en le faisant glisser derrière elle et sauta les deux jambes autour du cou du deuxième hommes accompagnant Dimitri puis lui brisa sèchement. Elle retomba sur ses jambes regardant les six dernières copies dont le vrai Dimitri.

"Il est encore le temps de déclarer forfait! La porte est juste là!"