Pensée confuse

Oliver était rempli de sagesse pour son âge et il se comparait même à un vieillard à ce propos. Aujourd'hui cependant, il avait les idées claires sur ces sentiments nouveaux à l'égard de ces nouveaux évènements. Une première discussion avec la princesse, lui qui croyait que c'était une fille gâtée par la vie et qu'elle avait tout ce qu'elle voulait, il la voyait d'un autre oeil désormais, mais lequel? Pourquoi voulait-il soudainement lui faire plaisir et semblait-elle si fragile et malheureuse tout-à-coup?

Il avait retrouvé sa petite soeur qu'il avait cru morte depuis des années et il se rend compte qu'elle est non seulement vivante, mais de la même race que lui maintenant. De plus, elle ne s'était pas rappelée de lui malgré leur longue rencontre. Elle était tortionnaire pour le Roi et ça ne lui plaisait pas, pourtant il devait accepter chaque décision du Roi.

Il s'était fait une amie, Wilwarin Ondelune, il n'avait pas d'amie d'habitude, seulement des frères d'armes. Il avait envie de la revoir pour simplement changer une fois de temps en temps, mais il ne savait pas pourquoi il avait envie de revoir une simple inconnue. Tout était trop compliqué d'être Asmir, Oliver se massait la tempe ne sachant pas trop quoi faire de plus. Il se devait de trouver le village des elfes afin d'obtenir des conseils de la personne la plus sage à ses yeux, un elfe sylvestre.

Nathan était habillé en armure noir en tout temps, mais il ne voulait pas se montrer hostile alors il opta, vue la grande chaleur un simple pantalon noir et ses couteaux dans une ceinture métallique, au cas où. Il n'était pas en guerre, mais il n'était pas idiot au point de ne pas s'attendre à une attaque dans ce monde de fou? Son torse bâtit par tous ses entraînements pouvaient bronzer légèrement dû au sang animal encore une fois. Ses cheveux noirs étincellent sous cette lumière ardente qui perçait entre les arbres quand il trouva un emplacement au creux de la forêt où la lumière ne perçait pas. Il s'assit sur un rocher adossé à un arbre.
*Ce n'est pas moi qui les trouvera, mais eux qui me trouvera.*

Se dit-il se détendant de sa longue marche. Il regardait la forêt avec intensité, car depuis qu'il était humain, il avait toujours été fasciné par tous ces petits détails qu'était une fleur ou un arbre. C'était un endroit où il aimait réfléchir mais aujourd'hui c'était des conseils dont il avait besoin.

Le soleil était bien haut dans le ciel, mais heureusement ses rayons étaient bloqués par l’épais feuillage émeraude de la forêt. En cette journée chaude et humide, Faë avait décidé de relaxer un peu et donc, elle s’était permis de s’assoupir sous un saule. Elle dormait fermement lorsqu’elle sentit de petites pattes sur son visage. Ouvrant l’œil, elle vit qu’il s’agissait d’un petit écureuil.

- Qu’y a-t-il Mirië? Lui demanda-t-elle d’une voix douce, caressant doucement son pelage doux.

* Il y a un homme dans la forêt! Je l’ai vu et il est parti par là-bas. Il se promenait. Il est plus loin par là! Tu vas le chasser, hein? * lui dit le petit animal.

Faë continua de la caresser pour la rassurer et lui sourit. Elle connaissait le mépris qu’avait Mirië envers les humains depuis que certains avaient détruit sa maison en abattant son arbre. Elle la comprenait, car elle-même elle détestait les bûcherons.

- Je vais aller voir ce dont il s’agit. Merci de m’avoir avertie petite. Retourne à tes occupations maintenant, je m’occupe de tout. Tu n’as pas à t’inquiéter. Lui dit-elle.

L’Elfe se releva, salua l’écureuil et courut dans la direction indiquée. C’était son travail de s’assurer que la forêt et ses créatures se portaient bien. Et il faut dire que jamais rien ne lui échappait ici ; elle savait toujours tout. Tandis qu’elle courait à vive allure, ses membres et son corps changèrent soudainement et elle prit la forme d’un cerf femelle. Dans cette forme, il lui serait plus facile de se rendre à l’endroit indiqué.

Quelques minutes plus tard, la lumière décroissait autour d’elle, bloquée par les arbres, et elle s’arrêta nette lorsqu’elle sentit la présence de l’homme. Toujours en biche, elle s’avança lentement vers lui et posa son regard doré sur lui. C’était un homme de la forteresse, habillé simplement d’un pantalon, mais elle n’arrivait pas à voir ce qu’il faisait. Mais que faisait-il dans ce coin si reculé de la forêt?

S’approchant pour mieux voir, son sabot s’abattit sur une branche sèche qui craqua dans un « CRAK » sonore. Le fixant toujours, elle espérait qu’il n’avait rien entendu, mais elle en doutait franchement.

Oliver entendit un bruit de craquement un peu plus loin, il s'alerta et se leva dans un bond, incertain de ce qui s'approchait de lui. Il fit quelques pas en avant pour se rendre compte que ce n'était pas quelque chose de dangereux en effet.



"Une biche! Ce n'est pas l'heure pour moi de me nourir! Va donc chercher un elfe sylvestre! Je croyais que ce petit écureuil que j'avais vu se sauver s'en aurait déjà chargé tout-à-l'heure"

Dit-il impatient, regardant la biche comme un homme affamé devant un plats succulent et interdit. Il n'était pas le temps de provoquer une guerre maintenant! Il savait que les animaux protégé par les elfes étaient sur-protégé et il ne voulait pas tout gâcher.

*J'aurais dû me nourrir avant cette petite promenade de santé! Mais à quoi j'ai penser!?*

Se dit-il ne regardant plus la biche pour son propre bien. Il se rassit sur le rocher et rangea ses couteaux et pointa une pomme plus loin dans les arbres qu'il déplaça grâce à ses pouvoirs jusqu'à lui. Il mordit dedans et avala difficilement le morceau qui avait un goût de terre dans sa bouche.

*Qu'est-ce que je ferais pour être de n'importe quel autre race!*

Pensa-t-il en fixant cette pomme qui avait l'air si délicieuse, mais qui n'avait plus le goût juteux qu'elle avait autrefois. Il ne désirait pas être Asmir, mais il était confronté pendant déjà trop longtemps. Amateur de bonne nourriture, des joies de la vie, de bonnes bagarres entre amis sans vouloir assassiner quelqu'un ou même embrasser une femme, l'aimer et ne pas avoir à la tuer. Avoir un enfant... Penser le faisait souffrir et son impatience d'Asmir le frustra. Il lança la pomme près de la biche.

"Mange là toi! Moi je ne pourrai jamais remanger à de la nourriture réelle!"

Il mit sa tête entre ses mains ne voulant seulement plus y penser. Il ne voulait que se confier en cette elfe dont tout le monde parlait. Cette femme plus sage que tous les autres, Fae et elle ne venait pas encore à lui et les choses se bousculaient de plus en plus dans sa tête.

*J'avais beaucoup moi de mal à comprendre mes sentiments quand j'étais un humain aristocrate et riche! Ah oui je suis toujours riche! Mais cela ne m'importe plus. Je crois que je vais devenir fou à essayer de me tolérer et combattre ce côté monstrueux en moi qui ne désire pas avoir de réel sentiments!*

(Ouf, bien content que ça soit toi qui soit venu, c'est ce que je voulais. )

[Bah oui, j’imaginais bien que c’était moi que tu voulais ^^ Les elfes ne courent pas les rues… Et je remarque que tu as découvert la magie des images, c’est sympa ^^]

Ah zut! L’homme avait repéré sa présence, mais heureusement, ce dernier n’était pas là pour tuer. À vrai dire, elle n’avait pas vraiment d’idée du pourquoi il était dans la forêt, mais ses quelques propos lui donnèrent une piste, bien que confuse. C’était un riche bien entendu et Asmir en plus! Pourtant, sa voix était imprégnée de mélancolie, chose rare chez une personne de sa race. Généralement, les Asmirs étaient des êtres hautains qui cachaient leur faiblesse et qui était des plus heureux de leur situation…

Sans bouger, elle continua de l’observer et de l’écouter attentivement. Pourquoi recherchait-il un elfe? Pourquoi la recherchait-il?! Elle le regarda saisir magiquement le fruit du pommier et y croquer, puis le balancer dans sa direction avec colère. Pourquoi tant d’émotions?

Ce n’est pas la biche qui attrapa le projectile, mais bien une femme à la longue chevelure rousse dont la race était trahie par la présence d’oreilles pointues. Elle était vêtue simplement : un corset et un short de cuir. L’Elfe ne possédait aucune possession mise à part ses vêtements et la pomme qu’elle tenait dans sa main. Son regard était posé sur Oliver et son visage était impassible.

- Je suis Faëliryanaë Zàrkran, gardienne de la forêt, pourquoi êtes-vous ici? Lui demanda-t-elle d’une voix autoritaire

*Il est étrange… Depuis tout à l’heure, il est ici à attendre*
*Mais qui est-il? Que fait-il ici?*
*Je ne l’aime pas… Chasse-le Faë!*
*Attends! Je veux savoir pourquoi!*

D’un geste de la main, la prêtresse de Valia fit taire les voix des arbres, qu’elle seule pouvait entendre.

- Pourquoi recherchez-vous une personne de ma race? Demanda-t-elle, suspicieuse de la réponse.

Elle n’avait pas bougé de l’emplacement où avait été la biche et préférait garder ses distances avec l'homme, méfiante. L’Elfe des bois était aux aguets et prête à toute éventualité. Après tout, elle ne le connaissait pas et n'accordait sa confiance qu'à très peu de gens…

Oliver ne s'attendait pas à voir aussi rapidement Fae, la protectrice et sage protectrice de la forêt, venir à lui, mais ça faisait son bonheur de ne pas attendre trop longtemps. Il se leva doucement pour ne pas démontrer d'hostilité, sachant qu'il était sur son territoire. Il la vit attraper la pomme qu'il avait lancée et qu'elle avait arrêté pendant sa transformation avec des réflexes de fer.

"Je suis Oliver Race, chef des armées royales. Je ne suis pas ici en ennemi, j'ai seulement besoin de discuter avec vous."

Il marqua une pause, ne sachant pas trop comment ne pas briser son orgueil d'homme en demandant de l'aide à une femme. Ce n'était pas si honteux d'être aidé en tant que telle par une femme, seulement de l'avouer à celle-ci.

"Je.. Je traverse une mauvaise passe disons le et je ne gère pas bien les sentiments humains depuis que je suis devenu un monstre. Je ne sais plus comment réagir face aux humains ou autre race. Je suis très malheureux de ma condition actuelle et j'aurais aimé.... vos conseils."

Réussi-t-il à avouer enfin. Oliver daigna relever les yeux vers elle une seconde fois et vit ses longs cheveux roux voler au vent, l'éblouissant légèrement. Il mit une main devant ses yeux et vit de nouveau la pomme dans les mains de celle-ci.

"Ho! Désolé pour la pomme, je ne comptais pas vous blesser, seulement lui offrir mes restes."

Ajouta-t-il mal-à-l'aise. Il ne voulait surtout pas mettre l'elfe sylvestre en colère. Il était bien instruit à leurs sujets et savait que sa seule présence dérangerait sûrement plus que l'elfe dans cette forêt.

(Merci, c'est le site de Alyssia super site avec pleins pleins d'images différentes et disons qu'on m'a forcé un peu à l'adopter lol et désolé je n'avais pas remarqué ton poste! J'aurais répondu hier, je trouvais le temps long!lol)

[Ouais, j'ai vu que t'avais pas remarqué ^^ J'ai dis à Alyssia de te le dire =P Mais bon, moi aussi ça m'arrive ce genre de chose XD]

Le regard de Faë se promena sur l'homme qui se disait se nommer Oliver Race et être le chef des armées royales. À vrai dire, son poste ne l'importait guère, car elle détestait au plus haut point les humains qui mettaient les pieds dans la forêt. En fait, elle le méprisait encore plus, car son rang était attribué à la forteresse et elle avait toujours haïe sa construction, car celle-ci avait grandement diminué les richesses de la forêt.

Des conseils? Cet homme lui voulait des conseils?! Il passait une mauvaise passe?! À ses dires, elle avait eu envie de s'exclaffer, mais elle n'en fit rien. Son visage resta dur et sévère. Elle n'avait toujours pas fait le moindre mouvement.

Oliver Race représentait ce que Faë détestait le plus: la ville, la forteresse, les guerres, les humains et les Asmirs.

- Vous n'avez pas besoin de conseils. Vous et les vôtres en font toujours à votre tête... Prononça-t-elle sèchement.

Et c'était vrai. On avait beau leur dire que ce qu'ils faisaiens tarissait la terre, empoisonnait l'eau et polluait l'air, les gens de la ville s'en moquait éperdûment. Et que dire de la chasse? Ces gens n'hésitaient pas à exterminer tout ce qu'ils trouvaient et ce, quand ils le voulaient. Elle acceptait la chasse, si et seulement si c'était pour se nourrir et que les restes fortifieraient la terre.

- Voilà mon conseil: si vous n'aimez pas votre vie alors balancez-vous en bas d'une falaise. Votre cadavre enrichissera la terre que vous détruisez et nourrira charognards et champignons. Vous serez au moins utile à quelque chose. Dit-elle de sa voix envenimée par le mépris et la harne.

Oliver n'avait pas voulu la mettre en colère, mais sa simple présence avait suffi à la ranimer.

Puis, soudainement, son regard quitta Oliver et devint chaleureux. Un sourire radieux vint même se dessiner sur son visage qui, il y avait quelques secondes à peine, était sévère. Comme ça, elle semblait devenir une toute nouvelle personne. Pourquoi ce changement si soudain? Simplement parce que Mirië l'écureuil était montée sur son épaule droite. Ce n'était pas à Oliver qu'elle souriait, mais à la petite bête.

- C'est ça que tu veux Mirië? lui murmura-t-elle de sa voix douce.

D'un geste gracieux, elle lui tendit la pomme. Sans aucune hésitation, l'écureuil prit le fruit à l'aide de ses petites pattes. Les animaux avaient visiblement confiance en elle.

Oliver ne se laisserait pas parler comme cela ordinairement. Non parce qu'il était un Asmir, mais bien quelqu'un de respecté et que seul le Roi et la princesse pouvait se montrer autoritaire avec lui. Il n'était cependant pas venu en ennemi. Il n'avait rien contre les autres religions et affectait toutes les races mises à part la sienne. Il les haïssait sûrement autant que cette elfe qui semblait le haïr avant même de le connaitre.

"Je n'ai pas choisi cette race et je la déteste sûrement autant que vous."

Il marqua une pause et regarda le petit écureuil qui réclamait la pomme sur l'épaule de la jeune femme. Étant humain, il aurait trouvé ça très mignon, mais son état ne le voyait pas de la même manière.

*Elle est plutôt jolie quand elle n'est pas dure et froide avec moi.*

Dit Oliver ne remarquant même pas lui-même qu'il souriait légèrement. Il réfléchit donc à sa propre réflection qui concernait le fait qu'elle soit la personne avec une sagesse assez grande pour le conseiller.

"Si vous étiez aussi sage qu'on le prétend, vous ne jugeriez pas un homme pour sa race et les erreurs de ses ancêtres."

Il avait déjà regretté ses dernières paroles, mais trop tard elles étaient sorties. Il resta de marbre malgré tout avec un léger petit sourire qu'il ne se remarquait toujours pas. Sûrement l'habitude qui était perdue face à toutes ses tâches sérieuses. Il ne venait pas en ennemi et cela se lisait bien sûr son visage que malgré tout ce dont l'inculpait l'elfe, il était différent des autres. Son seul moyen de sortir de ses quatre murs était de partir à la guerre. Il se réjouissait toujours de cette vue qu'était la nature depuis son humanité.

Faë souriait toujours à son amie Mirië lorsqu’elle s’accroupit sur le sol. Dans cette situation, on aurait dit qu’elle avait oublié l’existence d’Oliver, car elle ne lui portait plus aucune attention. Mais il ne faut pas se fier aux apparences, car Faë était toujours aux aguets de tout ce qui se passait autour d’elle. Elle serait au courant des moindres gestes de l’ancien humain.

- Allez, va rejoindre ta famile. Prononça-t-elle doucement.

Elle la prit dans ses mains et la déposa sur le sol.

"Si vous étiez aussi sage qu'on le prétend, vous ne jugeriez pas un homme pour sa race et les erreurs de ses ancêtres." Avait dit Oliver.

Elle s’était alors relevée et avait posé son regard sur lui. Mais il n’avait pas été aussi froid et hargneux qu’il n’avait alors été il y a quelques instants. Toutefois, elle ne souriait pas.

- Vous devez savoir autant que moi qu’il ne faut pas se fier aux rumeurs. Lui révéla-t-elle.

L’Elfe ne se considérait pas sage : elle ne faisait que son travail qui était de protéger l’œuvre de Valia.

*Il a l’air sincère*
*Je ne crois pas qu’il nous fera du mal Faë*

Elle fronça les sourcils à ces paroles, incertaine des intentions d’Oliver. Ce qu’elle détestait le plus, c’était d’accorder sa confiance en quelqu’un et que ce dernier la brise en mille miettes. Combien de fois avait-on essayé de l’amadouer, de la rouler, d’essayer de la manipuler ou encore, de la tuer. Était-ce un autre piège?

- Vous en êtes certain? Prononça-t-elle d’une voix sceptique.

Mais ce n’était pas à Oliver qu’elle s’adressait, mais à la forêt. Certaines rumeurs disaient peut-être de Faë qu’elle était sage, mais d’autres disaient aussi qu’elle était folle. Après tout, quelles personnes saines d’esprit parlaient seules… ?

Elle soupira.

- Vous avez raison. Je me suis emportée.

Mais pourquoi souriait-il ainsi? Elle était lasse. Oliver était-il vraiment différent des autres?

Faë n’en était toujours pas convaincue, mais elle était prête à lui accorder une chance. Elle espérait seulement que ce n’était pas une diversion pour garder son attention ici. Comme je vous le disais, depuis 100 ans, elle en avait vu de toutes les couleurs face aux hommes…

Elle garda ses distances et s’assit sur un gros rocher couvert de mousse.

- Je vous écoute. Lui dit-elle enfin.

Sa voix n’était pas aussi chaleureuse que lorsqu’elle s’était adressée à Mirië, mais le dégoût avait disparu. C’était déjà ça.

En fait, il ne se fiait pas aux rumeurs, car sinon il aurait était obligé de voir l'oracle de la sagesse qui avait l'apparence d'une petite fille et il n'aurait jamais été capable de se confier à une enfant peu importe la sagesse qu'elle détient. Oliver avait entendu les rumeurs, certainement, mais il avait toujours détesté l'opinion des autres et se fiait seulement à son propre jugement.

"Je vous rassure mademoiselle je me suis fier à votre propre population et à mon propre jugement pour décider de venir vous rencontrer aujourd'hui."

Elle avoua ensuite s'être emporté et s'assit sur un rocher afin de bien entendre ce que Oliver avait à lui dire avec compréhension. Elle avait donc passé par-dessus toute cette haine qu'elle avait pour les humains, les Asmirs et ces ancêtres ayant coupé sa forêt pour en faire un lieu d'humain comme elle le détestait tant. Il s'assit par terre, ne faisant pas attention à ses vêtements qui pourraient se salir. Dans la forêt, il se sentait à son aise depuis toujours, lui aussi pensait que les bâtisses salissaient la terre de ses ancêtres, mais que pourrait-il faire?

"Alors, je vous explique! Étant devenu Asmir contre ma volonté, j'essaie de fuir tout ce qui a un rapport avec cette race maudite. Je me nourris d'humain seulement en guerre et seulement mes ennemis sinon je bois du sang animal. J'essaie de contrôler cette colère qui peut s'installer facilement en moi. Je ne contrôle pas du tout les sentiments humains par contre. Je ne me rappelle plus comment aimer? Qu'est-ce que l'amitié? Je ne fais plus la différence et ne me rappelle plus non plus ce que c'était étant humain. J'ai rencontré plusieurs personnes ces temps-ci sans même savoir quel sentiment je devais leurs appropriés. Plus je combats le charme venant du Asmir en moi plus il semble fort est-ce normal? J'ai besoin de vos conseils Faëliryanaë."

Finit-il par sortir enfin pour la première fois. Jamais il ne discutait de sa façon d'être avec personne parce qu'il se devait d'être un exemple pour le peuple du château. Étant à la fois d'une famille importante et chef des armées, il n'était pas facile de toujours s'afficher fort ou noble quand tout n'allait pas et encore moins contrôler son côté Asmir.

*Elle ne comprendra jamais rien à tout ce que j'ai dit! Je suis tellement confus que je ne me comprends pas moi-même.*

Se dit-il..........................

Tandis qu’Oliver lui parlait de ses problèmes, Faë ferma les yeux et laissa son esprit se calmer. Les yeux fermés ainsi et le vent dans ses cheveux, son esprit chassait toutes voix de la forêt et tous les problèmes s’y rattachant. Elle pouvait ainsi se concentrer pleinement sur la voix de l’homme.

Elle ne l’interrompit pas et le laissa s’exprimer. Il lui disait qu’il était Asmir, mais qu’il n’aimait pas sa condition, car il voulait se rapprocher de sa condition humaine. Il n’aimait pas devoir boire du sang. En aucun temps, elle ne réagit. Sauf une fois et ce fut aux termes « je bois du sang animal ». Elle frémit à cette pensée, un frisson lui parcourant l’échine. Elle n’aimait pas l’idée que des animaux devaient être vidé de leur sang comme elle n’aimait pas l’idée que ces créatures pouvaient être chassées. Elle était peut-être la seule personne au monde qui aurait peut-être préféré qu’Oliver se nourrisse de sang humain. Peut-être…

Lorsqu’il eut terminé, la gardienne rouvrit ses yeux et se releva.

- Marchons. Ordonna-t-elle.

Elle avait le goût de se dégourdir les jambes. Côté à côté, ils marcheraient dans la forêt. Elle lui ferait peut-être découvrir les merveilles qu’offrait la forêt pour qu’au moins un homme puisse voir tout ce qu’elle avait à leur offrir. Si ses yeux pouvaient voir comme les siens, peut-être deviendrait-il un de ses hommes qui se battrait pour la protéger.

- Tu sais… Je ne suis pas aussi sage que l’Oracle… Mais si quelqu’un connait la nature, c’est bien moi… commença-t-elle.

Sa voix n’était pas dure et oui, elle l’avait tutoyé.

Tout en parlant, elle n’avait pas arrêté de marcher. Mais marcher aux côtés de Faë n’était pas comme marcher seul dans la forêt. Pourquoi? Parce que dans la direction où elle allait, la végétation semblait se déplacer afin de les laisser passer sans embûche. Peu de gens avaient la chance de voir ce phénomène.

Elle s’arrêta et se tourna vers le chef de la milice. Son regard se posa sur lui.

- Promettez-moi que vous protégerez cette forêt et tout ce qu’elle contient. Et en retour, celle-ci vous aidera. Elle ne pourra pas faire disparaître l’Asmir qui est en vous, mais elle arrivera à apaiser les maux de votre âme. Dit-elle d'une voix sérieuse. Promets-le moi. Répéta-t-elle presque dans un murmure, sur un ton beaucoup plus amical cette fois.

Oliver savait qu'elle n'était pas l'oracle et cela était mieux ainsi, car à ses yeux, c'était préférable de parler à une adulte qu'à une enfant même si ce n'était qu'une apparence. Oliver n'était pas lui-même l'homme le plus sage en ses lieux, mais il était de ceux qui avaient de la suite dans les idées et de la sagesse dépassant largement la plupart des autres soldats. Elle lui dit donc de protéger la forêt pour mieux apaiser son âme.

*Comment pourrais-je être apaisé par la forêt? Il est vrai que j'y suis bien, mais je n'y vois rien de magique qui pourrait m'aider!*

Perplexe, Oliver se retourna vers Faë et lui promis ce qu'elle demandait.

"Je le promets."

Il n'était pas convaincu que cela pouvait l'aider, mais il devait avoir confiance en son choix de conseillère. De plus, la forêt était un lieu qu'il aimait par-dessus tout. Il la protégeait déjà, du moins celle-là. Il ne chassait que rarement les animaux en forêt, car il avait un chasseur royal qui s'occupait de chasser la nourriture du Roi et récolter le sang avant la cuisson.

"Si je puis me permettre, en quoi la forêt pourrait être utile à mon problème de race et de compréhension des sentiments humains?"

Cette frustration était tout son être alors comment pouvait-il en être débarrassé par apaisement végétale? Était-ce réellement possible? Une chose était sûre, il essaierait de toutes ses forces. Le fait est que c'était néanmoins impossible de mieux comprendre ses sentiments en protégeant une forêt. Oliver était légèrement dépassé par les évènements.

- Vous avez entendu? Il a promis… S’exclama-t-elle

Une clameur s’éleva dans la forêt, que seule elle pouvait entendre. La forêt criait sa joie devant une telle promesse, la promesse d’être protégée. Oliver ne pouvait pas entendre les voix de la forêt, mais il pouvait remarquer quelques phénomènes étranges : des fleurs de toutes les couleurs poussèrent par terre autour de lui et de nombreuses bêtes affluèrent là où ils étaient.

- Mes amis… Cet homme devant moi, Oliver Race, a promis de vous protéger. À partir d’aujourd’hui, je lui accorde ma protection et mon soutien. Mais s’il faille à sa tâche, si ce n’était qu’un pur mensonge, je promets, personnellement, de faire de sa vie un réel calvaire. Je le promets sur mon titre. Dit-elle solennellement.

Ses paroles étaient dures et chaque mot était sincère. Oliver avait passé la première étape afin d’obtenir son aide. Car après tout, Faë n’aidait personne qui ne chérissait pas la forêt. Mais maintenant que le chef avait donné sa parole, elle était encline à lui apporter son aide.

Elle posa son regard sur Oliver et s’adossa à un arbre.

- Tu m’as demandé comment la forêt pouvait t’aider. Je te répondrai qu’elle le peut, fais-moi confiance. Elle détient d’innombrables secrets… Malheureusement, pas celui de te rendre ton humanité perdue. Mais elle pourra te faire sentir plus humain. lui dit-elle.

Elle cessa de parler et reprit sa marche en l’invitant à la suivre d’une geste de la main. Quelques minutes plus tard, les arbres se dispersèrent et ils arrivèrent à un endroit dont la vue coupait le souffle. Oliver n’avait sans doute jamais vu un endroit aussi beau dans la forêt. Les animaux semblaient vivre en harmonie. La végétation était des plus belles. Les arbres étaient magnifiques et laissait entrevoir le ciel étoilé, la nuit étant tombée depuis un moment. Les fleurs parsemaient le sol et grimpaient le long des arbres. Et puis, une vaste étendue d’eau cristalline trônait et tombait plus loin en une longue cascade. C’était un endroit que Faë affectionnait particulièrement et qu’elle désirait partager avec Oliver. Dans la sérénité des lieux, Oliver arriverait sans doute à calmer sa colère et à réfléchir tranquillement sur son existence.

- Attends-moi ici. Je reviens. Prononça-t-elle.

Et sur ces mots, sans autre explication, elle se retourna et s’enfonça dans la forêt, là d’où ils venaient.

[ Niarf Niarf Je t’abandonne à ton triste sort =P ]

(Oh la vilaine Ne t'en fais pas! J'ai beaucoup d'imagination. )

Oliver était estomaqué par tant de verdure, de fleurs et d'animaux réuni en un seul endroit. Les vertes feuilles des arbres étaient abondantes et parfaites. Le soir était tombé rapidement pendant leur marche. Quand Oliver promis sa protection à la forêt, Faë sembla très enthousiasme et étrangement, des fleurs poussèrent près de lui et des animaux vinrent à sa rencontre.

*J'ai l'impression d'être dans un mauvais film de princesses. -_- *

Cependant, son côté humain ne voulait pas faire du mal aux animaux malgré la grande soif qu'ils lui inspiraient. Il remarqua en particulier un petit ourson qui venait vers lui et dont son côté Asmir ne semblait plus présent. Il était tout gris et minuscule ce petit ourson. Oliver étant très prudent se demandant où pouvait être la mère qui aurait un caractère atroce afin de protéger son bébé. Mais rien ne vint sauf le petit ourson.



"Où est ta maman toi?"

Dit Oliver en le flattant, assis sur le bord d'une falaise en regardant la chute magnifique que Faë allait lui montrer juste avant de déserté dans la forêt. Il se demandait bien qu'est-ce qu'elle était partie y faire ou chercher, mais il avait appris à ne pas chercher toujours à tout comprendre sinon il se casserait toujours la tête. Il flatta doucement le petit ourson qui ne semblait plus vouloir s'éloigner de lui, cherchant de plus en plus de réconfort.

*Où est passé cette Elfe? J'espère qu'elle ne m'a pas laissé ici et qu'elle ne reviendra pas! Cette marche a été longue et je risque de ne pas retrouver mon chemin dans ce noir et cette forêt immense.*

Ce n'est pas qu'il avait peur, mais il ne voulait pas avoir à utiliser ses pouvoirs de lévitation afin de lui-même prendre son envole et retrouver son chemin par la voie des airs. Malgré le fait qu'il aille se pouvoir en sa possession, il ne désirait pas alerter tous les elfes et se faire attaquer pendant qu'il aurait le vertige! Hé oui! Oliver avait le vertige! Shut! Ceci est un secret!

Faë avait laissé Oliver seul dans la forêt, mais elle savait qu’il ne craignait aucun danger. Lui ayant accordé sa protection, aucune créature ne viendrait pour lui faire du mal. Elle était partie, mais pas pour l’abandonner. Elle devait passer au village elfique où elle avait laissé ses biens et pour s’y rendre plus rapidement, elle prit la forme d’un aigle.

Une fois arrivée au village caché, elle s’accapara d’un sac en cuir et y déposa un pilon et mortier fait de bois. Mais elle ne pouvait pas retourner voir Oliver tout de suite, elle avait d’autres choses à faire.

Ainsi, pendant les heures qui suivirent, elle parcourut la forêt à la recherche de plantes aux propriétés qu’elle recherchait. Ayant toujours vécu parmi la nature et étant prophète, elle connaissait un tas de mystères, une myriade de plantes et d’innombrables mixtures. Délicatement, elle prit chaque feuille, chaque fleur et chaque racine en glissant un mot de remerciement à Valia. Puis elle les fourra dans son sac.

Quelques heures plus tard, une fois qu’elle fut satisfaite de sa récolte, elle rejoignit Oliver sous sa forme oiseau. Elle reprit sa forme elfique une fois à ses côtés.

- Navrée. Dit-elle.

Navrée pourquoi? Elle ne le précisa pas. Faë n’était pas du genre bavard et s’en tenait à l’essentiel dans ses propos généralement. Mais elle avait tenu à s’excuser de l’attente qu’elle lui avait fait faire. Pour un humain, cela avait dû sembler long et elle le savait. Mais pour elle, sa vision du temps n’était pas la même; elle avait pratiquement un siècle après tout…

Elle s’assit à ses côtés, chose qu’elle n’aurait pas faite normalement. Sans un mot, elle sortit de son sac son instrument servant à la confection de potions et de remèdes. Elle prit les plantes qu’elle avait placée dans son sac, en égraina certaines, retira l’essence de d’autres, défit les pétales de certaines fleurs. Faë savait précisément ce qu’elle faisait. Puis, elle mit le tout dans le mortier et à l’aide du pilon, commença à réduire le tout en une pâte.

Sans doute aurait-elle pu être plus rapide. Mais l’Elfe avait décidé de prendre son temps… À quelques reprises, elle releva la tête vers Oliver. Pas de sourire, mais pas de tension non plus. Elle avait baissé sa garde face à l’homme qui ne lui semblait soudainement pas très menaçant.


[Heureusement ^^ N'hésite pas à dire, à faire quelque chose ou à interrompre ce que je fais si nécessaire [Tu pourrais même en profiter pour me backstabber =P ]]

(backstabber???)

Oliver ne posa pas de question et continua à flatter l'ourson qui s'était endormit sur lui. Il était couché sur le dos, les quatre pattes en l'air et avait presque un petit sourire tellement il était bien. Oliver avait joué à la bagarre avec le petit ours et ça lui a beaucoup plus. Il lui a même attrapé du poisson pour qu'il puisse manger. Les animaux n'ayant plus peur de lui et la mère ours qui ne se pointait toujours pas, il avait été voir une maman tigre de Bengale qui avait deux petits et montra le petit ours affamé afin qu'elle comprenne ce qu'il désirait. Le petit ourson se mit à courir vers elle et commença à boire goulument. Il avait perdu sa mère depuis un certain temps, sans aucun doute, mais qu'est-ce qui lui était arrivé? Après un bon boire il le prit dans ses bras où il s'endormit. Il devait rapidement retourner sur le bord de la falaise rejoindre Faë.

"Qu'est-ce que vous faites avec ces herbes?"

Demanda-t-il curieux de connaitre le secret de cet étrange mixture. Il espérait seulement que ce ne soit pas pour lui et encore moins à ingurgiter! À la seule condition que cela puisse être miraculeux. Une chose qu'il aurait voulu changer le plus de cet état, était à coup sûre, son infertilité. Il désirait plus que tout pouvoir continuer la lignée des Race's. Quand elle répondit à sa question il enchaîna en regardant ce petit ourson qu'il avait surnommé César. Il prenait souvent de petit air impérieux comme s'il essayait de lui dire quelque chose, mais quoi!?

"J'ai trouvé ce petit ourson à votre départ, qu'est-il arriver à sa mère?"

Demanda-t-il à Faë en continuant à le caresser pour ne pas qu'il se réveille.

À ses yeux, Oliver était étrange. Il n’était pas comme les autres qu’elle avait déjà croisés. Il n’était pas vraiment le profil typique de l’humain, pas plus que celui de l’Asmir. Il semblait aimer la nature et les animaux tout autant.

Faë ne put s’empêcher de sourire à la vue du petit ourson qu’il tenait dans ses mains. Ainsi, la petite bête avait l’air tellement bien… Il faisait bien longtemps qu’elle ne l’avait pas vue aussi sereine, si paisible.

Tout en continuant sa mixture, elle répondit à sa question d’une voix calme et douce.

- C’est une préparation qui devrait normalement aider votre côté humain à surpasser celui de l’Asmir… Commença-t-elle. Entre autre, elle diminuera la détérioration de votre sang et donc votre soif de sang. Continua-t-elle.

En effet, l’une des grandes caractéristiques des Asmirs était que leur sang se dégradait à vive allure et que pour survivre, il devait le remplacer par du sang neuf. Cette soif de sang engendrait généralement des monstres, c’est-à-dire des gens sans conscience morale. Mais avec ce problème en moins, sans doute aurait-il la possibilité de se nourrir normalement et d’aimer ce qu’il se mettait sous la dent. De plus, avec cette fixation en moins, ses émotions seraient sans doute plus faciles à contrôler. Peut-être pourra-t-il s’adonner à penser et à répondre à toutes les questions qu’il avait. Car après tout, le seul qui avait les réponses, c’était lui…

Elle ne parla pas plus, mais sans doute lui en dirait-elle plus s’il lui demandait. Faë n’était pas vraiment douée pour soutenir une conversation…

Le chef de la milice lui demanda ensuite ce qui était arrivé à la mère de l’ourson. Elle arrêta ce qu’elle faisait et posa son regard sur lui, un regard empli de chagrin. Elle aurait préféré qu’il ne pose pas cette question, car elle n’arrivait pas à trouver les mots…

- Sa mère est décédée il y a peu de temps… Elle s’est prise la patte dans un piège à ours. Et, et…

Sa voix se brisa et elle détourna la tête, car elle ne voulait pas qu’elle le voit ainsi. Elle était la gardienne de la forêt, elle était sensée être forte. Mais à chaque fois qu’une créature mourrait ici, c’était comme si un membre de sa famille disparaissait. Elle les connaissait tous, elle les aimait tous.

- Je n’étais pas là… murmura-t-elle.

Elle passait habituellement par-dessus ces événements, mais là, c’était différent puisque normalement, elle faisait de son mieux pour les protéger. Mais là, elle n’avait rien pu faire parce qu’elle n’avait pas été là. Elle avait dû quitter la forêt pour aller au temple de Valia, dans la forteresse…

- Lorsque je suis revenue, elle avait tenté de se déprendre. Mais ça n’avait fait qu’empirer son cas. Il y avait du sang partout. Et plus, je n’ai rien pu faire. Continua-t-elle de sa voix triste.

Coupable, l’Elfe se sentait. Si elle était revenue plus tôt, elle aurait pu la libérer du piège et soigner sa blessure. Et le petit ourson ne serait pas orphelin.

Oliver n'était pas du genre sensible, mais à travers les mots et le regard de l'elfe, il lu la tristesse de cette disparition et baissa un regard plein de compassion vers le petit ourson. Lui aussi avait perdu ses parents d'une manière atroce, mais dernièrement il avait appris que sa jeune soeur était toujours en vie à son plus grand étonnement. Il vit la culpabilité de Faë qui s'en voulait beaucoup de ne pas avoir pu être là.

"Si je puis me permettre, mademoiselle Faëliryanaë, je ne crois pas que cela soit votre faute. Je n'ai jamais vu une forêt avec autant d'animaux heureux et en bonne santé et c'est grâce à vous et votre race. Cette maman ours doit être heureuse où elle est, près de votre déesse et doit être très fière des soins que vous prodiguez à son petit. Ce n'est pas votre faute si un humain ou Ohkenn a déposé se piège sans être vu."

Il flatta le petit ourson encore un instant réfléchissant à qui pourrait avoir mis un tel piège et pourquoi il aurait voulu tuer un ours!? Sa fourrure? Le sang que lui fournissait le chasseur royal? Il ne l'espérait pas! Il irait annoncer au royaume que la chasse dans les territoires Sylvestre était interdit et payable d'une année de prison pour braconnage.

"Si je prenais soin de ce petit ourson une fois de temps en temps il deviendrait fort et pourrait se nourrir tout seul vous croyez? Je ne vois pas d'autre façon de protéger la forêt pour l'instant. J'essaierai de retrouver le braconnier qui a causé la mort de sa mère bien sûre."

Serait-il prit au sérieux? Le Roi l'écouterait-il à ce sujet? Oliver serait incapable de l'ordonner à tout Fairbell sans l'accord royal! Il ferait cependant tout pour que cette loi soit émit le plus rapidement possible afin de mieux tenir sa promesse.

Les mots d’Oliver auraient dû apaiser l’esprit de Faë, mais il n’y avait rien à faire. Ce n’était pas des mots qui allaient changer quoique ce soit. Et au lieu de se sentir réconforté, ce fut le contraire. Qu’en savait-il réellement du bonheur du petit et de sa mère? Il disait que ce n’était pas de sa faute mais…

- Je n’ai nul besoin de votre sympathie. Dit-elle fermement.

Sa voix était froide et directe, sur un ton qui disait que le sujet était clos. Jamais dans sa longue vie d’elfe elle avait eu besoin de quelqu’un et ça n’allait pas commencer aujourd’hui. Elle n’y comptait pas. Malheureusement pour Faë, ce n’était pas quelqu’un de sociale et ses contacts avec les autres étaient souvent maladroits.

Sans un mot, elle s’affaira à préparer la mixture avec soin.

Oliver lui fit ensuite la proposition d’aider ce petit ours. Elle l’écouta parler attentivement, mais se demanda comment cet homme/asmir s’y prendrait.

- Je ne veux pas qu’il s’imprègne des êtres humains. Marqua-t-elle.

Les premières années d’une créature étaient les années les plus cruciales de sa vie. C’était à ce moment qu’elle forgeait sa personnalité et s’identifier. Si elle était trop en contact avec les humains ou la civilisation, l’ourson n’en grandirait que confus, ne sachant pas vraiment qui il serait. Le problème restait qu’il n’avait pas de mère pour lui montrer comme être un ours.

- Comment voulez-vous prendre soin de cet ours? Lui demanda-t-elle enfin.

La curiosité l’emporta. L’Elfe était curieuse de savoir quelles idées traversaient la tête d’Oliver.

- Même si vous traquez celui qui a posé le piège, ça ne changera rien. Il y en aura toujours des nouveaux. Les gens de votre civilisation ne comprennent pas qu’ici se trouve le règne des animaux. Ils viennent ici avec leur grand air à penser que tout leur appartienne et qu’ils ont tous les droits. Et ce sont les premiers à dire qu’ils se sont fait attaquer alors qu’ils viennent détruire leur maison, voler leurs enfants et tuer leur famille. Continua-t-elle sur un ton amer.

Sa préparation était terminée, mais Faë attendrait avant de l’administrer à Oliver.

Oliver ne se laissa pas atteindre par le ton sec de l'elfe par habitude. Seul le Roi et sa fille avait le pouvoir de lui donner des ordres. Il comprenait cependant la douleur que pouvait ressentir Faë par une étrange coïncidence, il la comparait à lui. Tout deux avait un peuple à protéger et la perte d'un homme ou d'un soldat et dans le cas de celle-ci, un animal ou une plante, cela était un évènement triste qui rappelait l'impuissance que pouvait avoir même le meilleur dirigeant. Quand elle lui demanda comment il pouvait prendre soin du jeune ourson, il prit un poisson dans son sac qu'il avait pêcher au cas où il aurait encore un peu faim.

"Je ne veux pas l'imprégner comme vous dites, mais seulement le nourrir et lui apporter du lait quotidiennement afin qu'il reprenne les forces qu'il semblait avoir perdu. Je lui offrirais mon amitié par la même occasion afin de remplacer l'amour maternelle qui le rend si triste. Est-ce trop?"

Demanda-t-il incertain d'avoir bien compris l'elfe sur le sens du mot imprégner. Elle lui dit aussi que cela ne servait à rien de retrouver celui qui avait posé le piège, car d'autre viendrait sans arrêt pour refaire la même chose. Il se rappela donc la phrase que sa mère lui disait si souvent.

"Quand j'étais encore tout jeune je disais à mère que je ne voulais pas faire mon lit parce que je le déplacerais une fois de plus la nuit venue, elle me disait que dans la vie, les choses sont toujours à refaire sinon la vie serait trop simple, les humains trop paresseux et que nous vivrions dans un marre de déchets."

Oliver regarda l'étrange mixture avec dégoût avant de poursuivre, il espérait seulement ne pas avoir à l'avaler, car même humain il aurait vomis seulement en y trempant les lèvres.

"Je vous ai donné ma promesse de protéger cette forêt et je ne négligerai aucun détails! Comment serait le monde si je me disais, ce meurtre n'est pas trop important et à quoi sa sert d'arrêter le tueur? Il recommencera de toute façon! C'est mon devoir de tous les arrêter et cela débarrassera beaucoup de vermine qui s'attaque à votre charmante forêt."

Son ton était sincère et autoritaire, car il tenait toujours aux promesses qu'il faisait, mais encore plus une promesse de protéger quelque chose ou quelqu'un qui lui tenait beaucoup à coeur.

- C’est trop.

Faë n’en rajouta pas plus. Selon elle, c’était inutile d’en dire plus et d’expliquer tout ce qu’elle disait. Sans aucun doute, Oliver serait déçu de sa réponse mais cela ne la dérangeait nullement. Si le chef de la milice passait trop de temps avec lui, l’ourson s’identifierait à lui et elle ne voulait pas que ça arrive. Si Oliver chassait pour lui, César n’y arrivait jamais lui-même. Heureusement pour l’ourson, il avait passé l’âge critique. L’elfe s’assurerait qu’il aille bien en attendant de lui trouver une famille adoptive.

Elle écouta son récit sur son enfance et trouva de la sagesse chez la mère d’Oliver. Elle avait particulièrement raison lorsque celle-ci disait que les humains étaient paresseux! Quoique c’était le cas de chaque race. La loi du moindre effort semblait si alléchante, mais Valia sait qu’on ne peut pas vivre ainsi.

La prophète acquiesça d’un signe de tête, signifiant son approbation, lorsqu’il parla de protéger la forêt et de débarrasser les intrus de celle-ci. Il semblait sincère. Il semblait vrai et bien qu’elle n’en dise un mot, elle apprécia. À elle seule, elle n’y arriverait pas. Mais peut-être qu’Oliver avait le pouvoir de faire changer les choses, peut-être…

- C’est prêt. Avec ça, vous ne devriez plus ressentir la soif de sang et vous sentir un peu plus humain. Commença-t-elle.

Elle le regarda droit dans les yeux.

- Par contre, ce n’est qu’éphémère. J’ai calculé que les effets s’estomperont un peu après le bal de la princesse. Continua-t-elle.

Sa voix était sérieuse. Elle voulait au moins qu’il soit au courant de ce qui l’attendait et conscient de ce qu’impliquait cette préparation. Sa mixture allait agir pendant près d’une semaine.

- Vous redeviendrez l’Asmir que vous êtes après. Mais vous aurez au moins eu le temps de retrouver votre côté humain pendant quelques jours. Poursuivit-elle.

- Êtes-vous prêt? Lui demanda-t-elle d’une voix douce. Et ne vous inquiétez pas, vous n’aurez pas à l’avaler si ça peut vous rassurer. Dit-elle avec un sourire.

Avait-elle lu dans ses pensées? Non. Mais connaissant les humains, ils appréhendaient souvent d’avaler tout ce qui avait l’air douteux.

En effet, c'était trop pour le petit ourson. Peut-être était-ce sa volonté d'avoir tellement l'air humain qui lui donnait envie de s'occuper d'un plus faible? Était-ce plutôt le fait qu'il ait aussi perdu sa famille d'une façon barbare. Peut-être avait-il encore une petite parcelle d'humanité après tout. Il comprenait cependant le point de vue de Fae, car elle connaissait tous ces animaux et de cette forêt et respecta son choix. Une fois près, elle lui avoua les effets de la mixture qu'il regarda alors avec plus d'intérêt. Il serait donc plus humain et la soif ne le tiraillerait plus, du mois jusqu'à ce que le bal soit terminé. Il avait l'impression qu'on lui offrait enfin une seconde chance. Pourrait-il enfin trouver une femme qu'il aimerait à tout jamais sans avoir envie de la vider de son sang.

"Cela semble si irréel. Merci Faë de m'offrir une chance comme celle là."

Dit-il reconnaissant envers celle qui pourrait enfin changer sa vie d'une certaine façon, car jamais il n'aurait cru cela un jour possible. Justement, sa première rencontre avec la princesse avait été tel, qu'il aurait aimé pouvoir être humain afin de réfléchir normalement. Savoir ce qu'il pensait réellement de cette jeune fille intrigante et insaisissable, mais à la fois si douce et si généreuse de sa personne. Malgré toutes ces belles pensées, son côté Asmir n'arrivait pas à en saisir le sens. Ce bal serait sûrement sa seule chance d'aimer une femme comme il le désirait étant humain, mais il s'avoua ne pas désirer être amoureux de la princesse.

*Quel enfer ce serait d'être amoureux de la seule femme dont l'amour est strictement réservé pour un homme de sang royal! De la torture! Comme la plupart des imbéciles de Fairbell étant amoureux d'elle sans même la connaître et pensant pouvoir avoir un jour son coeur de façon strictement égoïste.*

Il fut très soulagé de savoir qu'il n'aurait pas à ingurgité l'étrange mixture maintenant plutôt attirante à présent qu'il pouvait réaliser un rêve et même une frustration avec laquelle il vivait depuis des années. Il pensa ensuite à Èva qui avait tout pour elle, gloire, fortune, force et beauté. Il n'aimerait pas non plus se retrouver confronter à cette femme, car il la désirait comme beaucoup d'hommes, mais elle ne lui plaisait pas du tout. Il la trouvait même agaçante par moment à vouloir se montrer plus forte que lui.

*Elle semble sans arrêt vouloir me voler ma place cette chipie! Non! Je n'ai pas besoin de mon côté humain pour savoir qu'elle est plus comme une soeur pour moi,*

Mais que faisait-il!!?? Il magasinait une fiancée!? Était-il désespéré à ce point? Voulait-il réellement s'encombrer d'un tel fardeau? Il se mit la tête entre les mains ne sachant plus quel côté de sa personnalité prenait le dessus à chaque pensée. Il se releva légèrement la tête et regarda Faë déterminé à ne plus y penser.

"Je suis prêt." Annonca-t-il solennellement.

Oliver était prêt. Savait-il réellement ce qui l’attendait durant les prochains jours? Même Faë n’était pas certaine de tout ce que ça allait impliquer. D’une personne à l’autre les résultats variaient grandement, bien qu’elle n’avait eu l’occasion d’essayer souvent cette mixture sur les Asmirs.

- Nul besoin de me remercier. Dit-elle de sa voix sérieuse.

Malgré tout, elle appréciait ses mots de remerciement. L’Elfe était comme ça : elle disait rarement ce qu’elle pensait ou encore, disait tout le contraire.

Elle chercha par terre une roche acérée, qu’elle saisit et qu’elle nettoya dans l’eau claire de l’étendue.

Ses yeux verts cherchèrent ensuite ceux d’Oliver.

- Je ne sais pas vraiment comment vous y réagirez. Vous serez humain pendant un certain temps, mais je ne sais pas à quel point. Commença-t-elle. Ce produit créera peut-être une dépendance chez vous, car l’idée de redevenir Asmir vous abjecte. Vous voulez toujours continuer? Poursuivit-elle.

Cela était une possibilité, car il pourrait arriver qu’il aime tant sa situation qu’il veuille en ravoir d’autre encore lorsque les effets de la potion s’estomperont. Cela agirait peut-être comme une « drogue » chez lui…

[Ici, je prends en considération que tu me dis quand même « oui ». Si c’est pas le cas, oublie la suite ]

- Donnez-moi votre bras Oliver. Si vous le voulez, vous pouvez fermer les yeux. Lui dit-elle gentiment.

Elle savait qu’il n’en ferait rien, ne serait-ce que par orgueil ou par curiosité. Elle saisit le bras de l’homme et le tira vers lui. À l’aide de la pierre, elle lui fit une longue et profonde entaille dans l’avant-bras et ce, jusqu’à ce que le sang se mette à couler. Elle prit la mixture et la déposa sur la blessure afin qu’elle soit en contacte avec le sang. Puis, elle recouvrit le tout et lui fit une sorte de pansement improvisé à l’aide de feuillage dont la vertu aidait à guérir.

- Cela prendra un moment avant de faire effet. lui dit-elle.

Cependant, Faë lui avait caché une chose. Dans la mixture, elle y avait mélangé des plantes dont les propriétés étaient connues pour être d’excellents somnifères. Et ceux-ci devraient agir rapidement et l’effet soporifique devrait se faire sentir chez Oliver lors des prochaines secondes ou minutes qui suivent.

(Oh la vilaine pourquoi elle veut m'endormir )

Oliver accepta tout de même malgré tout son sort, il le désirait vraiment depuis trop longtemps. Quand il lui tendit son bras il ne vit pas venir Faë et quand elle lui entailla le bras il grimaça lourdement. Il aurait sûrement préféré l'avaler finalement! Elle mit la mixture sur la blessure qui se mit à picoter donc, qui devait être déjà en voie de guérison. Elle lui fit un léger bandage et il regarda chaque geste qu'elle faisait avec lenteur. Il voulait se rappeler la procédure.

"Si jamais je décidais que la situation me plaisait et que je désirais recommencer, me serait-il possible de me reprocurer cette mixture?"

Dit-il les yeux plus fatiguer qu'à son habitude. Il ne s'en rendit pas compte tout de suite pourtant. La mixture agit donc comme un poison le faisant souffrir atrocement. Il serra les dents pour cacher une partie de sa douleur, mais elle était trop forte. Quand il sentit la mixture atteindre son coeur, il se sentit pour la première fois vraiment respirer. C'était très douloureux pour ces poumons de respirer maintenant d'une autre façon, il se sentait différent, plus les mêmes envies, les mêmes pensées ou même la douleur étant plus forte qu'il ne l'avait ressentit auparavant.

"C'est très douloureux!"

Arriva-t-il à articuler difficilement. Il sentit le sommeil le gagner soudainement, trop rapidement pour être normal. Il leva un regard suppliant vers Faë se demandant ce qui se produisait maintenant. Allait-il mourrir!? Il lâcha un dernier gémissement et tomba par terre. Son regard plus flou se retourna une dernière fois vers l'elfe et faiblement chuchota.

"Mais que m'avez-vous fait?"

Ses yeux se ferma les yeux totalement épuisé, mais pu encore entendre quelque minute ce qui se passait ou disait tout autour.

[Pour te violer évidemment =D J'suis pas sur mon clavier habituel, j'arrive pas à faire les trémas T_T]

Fae travailla avec précision et avec douceur lors de l'application de la mixture sur la blessure qu'elle avait faite sur Oliver. Tous ses mouvements étaient délicats et elle faisait bien attention de pas toucher le sang avec ses doigts. Elle savait bien qu'on ne pouvait pas devenir Asmir rien qu'en touchant le sang de l'un d'entre eux, mais elle n'aimait quand même pas l'idée.

Et tandis qu'elle terminait son bandage, il posa la question qu'elle redoutait: lui allait-il être possible d'en ravoir d'autre? Elle préféra ne pas y répondre tout simplement. Non pas qu'elle ne le voulait pas, mais qu'elle ne le savait pas trop en fait. Avec l'hiver qui arrivait, il lui serait peut-être plus difficile de trouver les plantes requises. Et où serait-elle lorsqu'Oliver en aurait à nouveau besoin? D'ici là, tiendraient-ils toujours des liens "pacifiques"?

Ses pensées vagabondaient au loin, mais elle revint sur terre lorsque l'homme s'écria. La douleur se lisait sur son visage, sans doute un effet secondaire de la potion. Lorsqu'elle avait préparé la mixture, elle n'avait aucune idée des effets qu'elle produirait réellement. Mais la douleur était une possibilité réelle. Elle aurait voulu lui donner quelques mots d'encouragement, lui dire que ça allait aller, mais elle n'en fit rien.

Ensuite, elle vit les premiers signes de somnolence chez lui. À ce moment précis, elle fut contente d'avoir ajouté cette petite touche car le sommeil allait lui apporter du réconfort. La douleur disparaitrait ainsi. Et peut-être rêverait-il de certains moments qu'il avait vécus avant de devenir Asmir. Que lui avait-fait?

- C'est pour votre bien.

Elle brisa son silence pour dire ces quelques mots, sans plus. Elle posa une main derrière la tête d'Oliver afin de le protéger s'il chutait telle une roche. Doucement, elle déposa sa tête sur ses genoux et l'observa: il respirait toujours. Elle lui caressa le cuir chevelu lorsqu'elle retira sa main.

...

Lorsqu'Oliver retrouva conscience, plusieurs heures plus tard, le soleil était déjà en train de monter dans le ciel bleu. Il se trouvait à l'orée de la forêt et la forteresse de Zéphyr s'élevait droit devant; il ne pourvait pas se perdre. Tout était silencieux ou presque. Quelques animaux étaient présents: un pic-bois cognant un arbre, un lièvre gambadant, un écureuil grimpant un chêne, mais aucune trace de l'Elfe.

Oliver se réveilla en sursaut coucher par terre dans la forêt des elfes Sylvestres et seul. Il se rappelait la mixture que Faë avait appliquée avec douceur sur la plaie qu'elle lui avait lui-même fait afin de mélanger la potion avec son sang. Ce fut très douloureux, mais heureusement elle avait pensé à mettre un ajout pou le faire dormir. Une chance pour lui! Pendant un instant, il avait cru que Faë l'avait trahi, mais il vit bien qu'il était toujours en vie. Il se sentait changer, plus vivant et heureux qu'à l'habitude.

*Suis-je réellement humain?*

Ici, il n'avait aucun moyen de le vérifier en réagissant face au sang animal ou humain. Il pourrait cependant aller retrouver le petit ourson pour voir si c'était différent, cette fois quand il pensait en le caressant. C'était toujours mieux que rien! Seulement mieux vérifier s'il pouvait réfléchir autrement. Il appela César qui la dernière fois reconnaissait bien son nom. Pour une dernière fois sûrement, il s'empressa de courir avec ces petites pattes vers Oliver.

"Te voilà toi!"

Dit Oliver souriant. Il le prit dans ses bras et le serra contre lui. Ses caresses étaient douces et lui faisaient le plus grand bien avec tant d'années sans pouvoir ressentir cela, César lui faisait une fleur. Il ne voulait pas vraiment le quitté, mais il s'était trop longuement absenté du travail et Faë ne désirait pas trop qu'il s'attache.

"Merci Faë"

Dit-il vers la forêt sachant que cela se rendrait à ses oreilles.