Pat et Raphaël avait donc réussi à déposer la jeune fille dans le lit sans la réveiller. Elle avait eut l'air de s'y sentir bien car son visage s'était décrispé. Puis devant leurs yeux sont apparence avait un peu changé. Comme si une nouvelle enveloppe charnel allait avec ce nouveau départ. Raphaël l'observa, tandis que Pat souriait. Il trouvait cette jeune demoiselle très belle. Elle semblait très douce, et bien qu'il ne connaisse ni son nom ni son histoire, il l'aimait déjà. Et puis, une présence féminine ferait du bien dans cette maison, un peu de gaité et de fraicheur.
Raphaël lui fit signe de tête pour qu'il l'accompagne dans le couloir. Ils sortirent donc de la pièce après que Pat eut délicatement posé la couverture sur la jeune fille. Raphaël le regarda. Il ferma la porte et commença à lui expliquer la situation. Non pas pour lui demander son avis. Non ! Raphaël était seul maître de lui même et de ses actes. Simplement il le tenait au courant et l’informait pour qu'il puisse aussi agir en conséquence.
Ainsi, il fallait le lendemain très tôt aller chercher deux petites jeunes filles. pat s'en réjouissait déjà. Il allait pouvoir à nouveau transmettre son savoir et sa rigueur. Même si, il le savait, Raphaël s'occuperait très bien d'elles. Il allait lui aussi pouvoir aider à leur éducation. Raphaël vit cette lueur de joie passer dans les yeux de Pat mais ne dit rien.
Quelques heures plus tard, à peine, tout était convenu et fin prêt. Avant d'aller se coucher, ils se remémorèrent tout les deux ce qui allait se passer. Se fut Raphaël qui parla.
- Avant les premières lueurs du jour je partirait pour être là bas dés le levé du soleil. J'emporterais la somme que nous avons pu réunir, je pense que vu l'état du village dans lequel ils sont je n'aurais même pas besoin de tout pour les faire craquer.
Il marqua une courte pose. En effet, ils avaient tout deux réunit tout le liquide qu'il possédaient dans la demeure et cela représentait une très belle somme, uniquement en pièces d'or.
- Je reviendrait avec les fillettes dés que la transaction sera faite. Sans trainer, nous serons donc là assez tôt. En attendant Héléna doit dormir ! Où tout du moins elle ne doit pas quitter cette maison.
Pat hocha la tête. Il hésita, puis ajouta.
- Je ne sais pas si je serais levé quand vous partirez, ou peut être serais-je à son chevet...
Dit-il en pensant à Héléna qui allait avoir besoin de soins plus poussé.
-Pensez donc à vous vêtir d'une façon présentable mais pas trop noble, pour qu'ils ne songent pas à vous kidnapper pour une rançon. Et enfin, Raphaël, faite tout de même attention...
l n'ajouta rien d'autre et tourna les talons pour aller vers sa chambre. Raphaël ne bougea pas. Sur son visage passa une ombre de sourire... De l'amour ? Il chassa tout cela et alla lui aussi se coucher. Il se levait dans quelques heures. Avant cela il passa par son bureau, à coté de la chambre d'Héléna pour y trouver son fouet qu'il utilisait depuis longtemps dans les combats où le corps à corps ne suffisait pas toujours.
Alors qu'il passait devant la chambre pour se rendre dans la sienne à l'autre bout du couloir, il entendit crier la jeune elfe. Elle criait les prénoms de ses deux protégées. Il ouvrit la porte doucement, laissent entrer un léger filet de la lumière du couloir dans la chambre complétement noire. Il s'approcha doucement du lit, éclairé par la seul lumière de la fenêtre qui se trouvait juste en face, un peu plus haut. Il ne dit rien...